Le second entretien

Le jour dit, j’étais à l’heure et dans un état de présentation irréprochable. Pour l’occasion, j’avais déstocké costume sombre, cravate et même une touche de Lolita Lempika fragrance pour homme. Pour mettre Madame Le Fanu en bonne condition, je n’aurais pu faire mieux.

La secrétaire de direction m’ouvre à l’instant où je sonne. Cheveux regroupés en queue de cheval sévère, elle porte une sorte de tenue d’équitation qui souligne son anatomie dans ses moindres détails. Une fois de plus, sa veste noire, sous laquelle elle ne semble porter que son soutien-gorge, semble conçue pour attirer inexorablement mon regard au plus profond de son décolleté.

J’aurais droit à une attente de cinq bonnes minutes pour l’épier de coups d’yeux discrets.

Madame Le Fanu m’accueille enfin dans son magnifique bureau.

Encore une fois, la beauté de la dame détache mon attention de la beauté des lieux. Gainée dans un tailleur noir très graphique, elle affiche encore une fois une attitude radieuse et conquérante. En la suivant vers le Wasili qu’elle pointe du doigt, je prends le temps d’analyser la perfection de sa crinière flamboyante et l’odieuse perfection de ses courbes. Je n’avais pas remarqué la finesse de sa taille, certainement rétrécie par un artifice de lingerie datant du dernier siècle. Dans le prolongement de ses fesses opulentes, ses jambes étaient mises en valeur par une paire de bas couture sombre et moirés.

J’attends qu’elle me le demande pour m’assoir. Elle s’installe ensuite et me tends une liasse de papiers par-dessus le bureau. Je suis contraint de me lever et de me pencher très en avant pour m’en saisir.

« - Lisez ! »

La lecture en diagonale du document me permet de comprendre qu’on me permet d’entreprendre sur le champ une période d’essai de un mois avec un salaire fixé à 5000 € ! J’essaie de ne pas avoir l’air ébahi. En revanche, la nature de la prestation que je suis sensé fournir n’est pas vraiment précisée, se limitant à « agent d’accompagnement ». Je pose le document au terme d’une lecture rapide.

« - Je suppose que le montant du salaire proposé suscite votre étonnement.

• J’en conviens Madame.

• Et vous voulez savoir quels services justifient de tels émoluments pour un collaborateur novice pendant une vulgaire période d’essai.

• C’est tout à fait cela Madame.

• Dans quelques temps, vous comprendrez très bien de quoi il retourne. Nos clients paient très chers pour la prestation exceptionnelle que propose notre société. De plus, vous serez amené à largement quitter votre zone de confiance pour y contribuer. Ceci explique cela. »

J’avais peur de commencer à comprendre… Escort, Acteur, prestation exceptionnelle…

« - Votre physique très avenant et votre profil psychologique (certainement un coup de Burrough celle-là…) a motivé l’étude très attentive de votre candidature. Si vous acceptez de travailler pour Digitale Sense, vous devrez en revanche vous astreindre à de nombreuses contraintes dont une disponibilité sans bornes et une hygiène de vie irréprochable. Je constate par ailleurs avec satisfaction que vous êtes capable de faire un bel effort de présentation. Avez-vous des questions ? »

Silence de ma part…

« - Bien ! Avant de procéder à la signature de ce contrat, nous allons vous soumettre à un petit test… »

Sans délai, elle intime…

« - Veuillez-vous déshabiller Monsieur Jankov ! »

Interloqué, je m’exécute en pliant mes vêtements sur le dossier du Wasili jusqu’à me retrouver en boxer debout face au bureau de Madame Le Fanu qui me détaille du regard.

« - Regardez-moi bien et approchez ! »

Je m’exécute jusqu’à être à dix centimètres du bord du plateau de bureau. Elle tend son ongle peint en rouge et, d’un geste, me donne l’ordre de me pencher sur le bureau. J’ai le regard plongé dans l’azur de ses yeux, craignant de commettre un impair.

Elle tend une main dans un tiroir et en sort une cravache standard d’équitation en cuir noir.

« - Si cet objet vous fait peur, vous feriez bien de m’en aviser de suite Monsieur Jankov. Je mettrais fin à notre collaboration sur le champ.

• …

• Alors ? Sur un ton sévère…

• Non Madame, je n’ai pas peur.

• C’est très bien, je vois que vous conservez vos usages même dans les situations inconfortables. »

Elle déclenche l’interphone intégré à son bureau d’un effleurement et annonce d’un ton totalement détaché :

« - Priscilla, Monsieur Jankov vient d’accepter sa période d’essai. Voulez-vous venir s’il vous plait ? »

C’était donc Priscilla…

Alors que je reste dans cet posture humiliante, elle se lève et fait claquer ses talons sur le parquet jusqu’à s’assoir sur le bord du plateau de son bureau juste à côté de moi. J’ai perdu le contact visuel mais je sens maintenant la chaleur de ses fesses et de ses cuisses tout le long de mon flan gauche. Je sens la cravache parcourir doucement le creux de mes reins et la naissance de mes fesses. Dans cette posture, j’ai de plus l’insigne honneur de percevoir le bruit délicieux de sa respiration douce et des battements de son pouls. La rigidité m’envahit violemment.

J’entends alors la porte s’ouvrir et la démarche déterminée de Priscilla qui s’approche de moi par derrière. Bruit de gants en latex.

« - Aahhh !!! »

Sans coup férir, la jeune secrétaire venait de m’asséner une claque violente sur le bas des fesses. En réaction à un mouvement de recul de ma part, Brigitte Le Fanu me plaque une main entre les omoplates, me contraignant à m’écraser le torse sur la surface du bureau.

« - Alors petit frustré, tu pensais pouvoir épier ma beauté sans donner en retour…

• Non Mademoiselle. »

Deuxième claque !

« - C’est madame ! Tu peux m’appeler Dame Priscilla si tu le souhaite !

• Bien Dame Priscilla. »

Je sens les mains gantées de latex de Priscilla s’immiscer entre mes flancs et l’élastique de mon boxer. Je me retrouve bientôt fesses nues, mon dernier vêtement baissé à mi-cuisse. Curieusement, les circonstances n’ont pas eu raison de mon érection.

« - Alors petite salope, reprends Dame Priscilla, tu penses pouvoir assurer dans ton nouveau job ? Qu’est-ce que tu veux nous montrer pour le prouver ?

• …

• Tu ne dis rien, donc je choisie ! Tu viens de partir pour dix ! Compte avec moi petite chienne !

• Aaaahhhh ! Un !

• Applique-toi salope ou je te dresse avec la cravache de Madame Le Fanu !

• Deux !

• C’est bien mieux ! Tu progresses.

• Trois !

• Quatre ! ... »

J’ai finalement eu droit à ma fessée, une bonne dizaine de claques vicieuses sur les fesses et je ne tiens pas à subir une nouvelle correction à la cravache. Je me tiens silencieux. Madame Le Fanu viens de relâcher la contrainte entre mes omoplates et je l’entends regagner son fauteuil.

« - Vous avez aimé Monsieur Jankov ?

• Oui Madame.

• A quel point avez-vous aimé ? »

A ce moment, je me rends compte que mon excitation est à son comble. Je voudrai plus encore subir les délicieux sévices de Dame Priscilla et Madame Le Fanu. Je réponds en la regardant en face :

« - J’ai adoré Madame. Vous pouvez considérer le contrat signé et faire de moi tout ce que vous voudrez.

• Attendez Zoran ! Ne soyez pas si impatient ! dit-elle sur un ton amusé… »

En annonçant ce dernier point, elle tend une main vers un tiroir et en sort un objet de vinyle noir luisant. Un plug ! Le jouet n’est pas d’un gabarit impressionnant, certainement quinze millimètres à son plus large renflement, mais je n’ai aucune idée de ma possible réaction une fois confronté à une telle insertion.

« - Nous allons bien voir si vous avez ne serait-ce que les qualités élémentaires pour espérer obtenir cette période d’essai. Priscilla s’il vous plait ? »

Je vois la main gantée de Dame Priscilla saisir l’objet. Elle se penche et me susurre à l’oreille :

« - Tu es prête à le prendre bien à sec salope, ou tu préfères donner de ta personne pour agrémenter ton pitoyable sort ?

• …

• Mais qu’il est con ! Tu as déjà sucé salope ?

• Non Dame Priscilla.

• C’est ça petite chienne ! Essaye donc ça ! »

Et elle de me forcer l’objet dans la bouche en commentant :

« - Lèche le bien ma petite ! Ne compte pas sur moi pour faire ce boulot à ta place ! Tu aimes ?

• Mmmmhhhhh….. »

On articule très mal avec ce genre de matériel dans la bouche.

« - Allez, respire un bon coup ! Je suis certaine que tu aimes ça en prendre dans le cul ! »

Dit-elle en me dégageant l’objet des lèvres.

Je l’entends se placer derrière moi. Elle entreprend d’écarter largement mes fesses. Dans sa grande mansuétude, elle crache à trois reprises sur mon anus et étale sa salive de ses doigts gantés. Je suis agréablement surpris par le plaisir que cet acte délicat me procure. Je tends les fesses en arrière.

« - Je vois que tu as hâte salope. Tu vois que c’est dans le cul que tu l’aime. »

Je sens alors la pointe du plug s’appuyer sur mon anus. Involontairement je lâche un râle de plaisir.

Dame Priscilla me sanctionne d’une violente claque sur la fesse droite, sa main gauche affairée à titiller mon anus avec le sextoy.

« - Je vois que tu aimes un peu trop ça ! Tu ne voudrais pas la cravache chienne !

• Non Dame Priscilla !

• Alors calme toi ! Tu n’es pas ici pour ton plaisir mais pour le mien. »

Je m’attache à être le plus discret possible alors que Priscilla force petit à petit l’objet dans mon derrière. Au moment où mon sphincter cède, lorsque l’objet se retrouve en place, je ne réussis pas à retenir un dernier soupir de plaisir. Sanction immédiate !

« - Tu as fait un effort. Mais tu n’échapperas pas à une légitime sanction. Compte ! »

Je vois alors Brigitte Le Fanu tendre la cravache à sa secrétaire.

« - Allez ma salope, tu es partie pour dix de plus ! »

La sanction m’a laissé pantelant sur le bureau. Ne me laissant pas le temps de récupérer, Brigitte annonce avec un soupir :

« - Très bien Monsieur Jankov, vous semblez être à la hauteur des exigences de Digitale Sense. Vous pouvez vous rhabiller, signer ce contrat et rentrer chez vous. J’espère que vous saurez prouver votre fidélité envers votre nouvelle société en conservant votre cadeau de bienvenue. »

Meurtri mais encore très excité, je m’habille en conservant l’objet en moi. Mes fesses me cuisent terriblement et le contact de mes vêtements est difficilement supportable. Je signe ce contrat et Madame Le Fanu me congédie d’un simple geste de sa main.

En passant par l’antichambre, je croise le sourire espiègle de la jeune Priscilla qui me toise l’air amusé sans mot dire.

Le trajet retour depuis la Défense jusqu’à Saint Germain fut une épreuve bien plus terrible encore que la séance que venaient de m’infliger mes nouvelles collaboratrices. Contraint à prendre le métro, heureusement peu peuplé à cette heure, j’avais l’impression que chacun de mes gestes étaient épiés et que la présence de cet objet dans mon derrière était une évidence pour les badauds que je croisais.

Une fois rentré, j’ai enfin extrait mon cadeau de bienvenue avant de m’offrir une douche réconfortante.

Dans la soirée, je reçois un sms de la part d’un numéro inconnu. La teneur m’indique qu’il s’agit de nouvelles consignes de la part de Brigitte ou Prisc :

« Rendez-vous au 6 ter de la rue Clément demain à quinze heure. Dispositions habituelles. »

Cela ne m’indique pas l’objet du déplacement… Au moins, c’est situé dans mon arrondissement.